Chers Alumni,
Notre association a parmi ses objectifs la solidarité de notre communauté, et son expression concrète lorsque nous savons réagir.
Vous pourrez lire ci-dessous le récit des circonstances qui ont conduit l’un des nôtres, le colonel de l’armée nationale afghane Abdul Wahid Askari, ancien stagiaire de la 24e promotion de l’École de Guerre (2016-2017), à laisser derrière lui à Kaboul sa femme et ses cinq enfants.
En parfaits accord et coordination avec le général Vigilant, commandant l’École de Guerre, et l’amiral Finaz qui commandait l’École lorsque la 24e promotion s’y trouvait, je vous propose d’agir, chacun à la mesure de ses possibilités, pour financer la venue en France de cette famille (qui est sur la liste prioritaire du ministère des affaires étrangères, et bien sûr aussi sur celle du ministère des Armées).
Pour cela, le Qatar impose que chacun des membres de la famille ait un passeport, nécessitant pour cela de réunir la somme de 6000€ pour l’ensemble de la famille. Une cagnotte leetchi a ainsi été lancée par le CRC2 Anne-Lise Breton et le COL Bruno HELUIN :
Venons en aide au COL ASKARI
Lien vers la cagnotte
Un dossier de demande d’asile est par ailleurs en cours d’examen à l’OFPRA (rendez-vous prévu le 30 mars prochain).
Je vous remercie pour l’aide que vous apporterez à Wahid et sa famille, et ne doute pas que notre association trouvera là une occasion de prouver qu’elle est utile.
LCL Vincent Dillies
Président de l’association des Alumni de l’École de Guerre
Récit des événements ayant touchés le COL ASKARI
Récit transmis par le colonel Bruno HELUIN et le commissaire Anne-Lise BRETON.
Depuis l’arrivée des taliban au pouvoir en août 2021, le colonel Abdul Wahid Askari et sa famille se trouvent dans une situation très difficile.
Lors de la phase d’évacuation entreprise depuis l’aéroport de Kaboul, il n’est malheureusement pas parvenu à rejoindre l’enceinte et la porte d’entrée et ce, malgré sa place acquise dès le 18 août dans la liste établie par l’ambassade de France en Afghanistan. Il était à quelques mètres de l’attentat perpétré le 26 août au sein d’une foule apeurée et stressée. Par miracle, ni lui ni aucun membre de sa famille n’ont été blessé mais ses enfants ont été traumatisés.
Une fois les évacuations occidentales achevées, le colonel Askari a été contraint de se cloîtrer dans des maisons amies, étant dans l’impossibilité de rejoindre sa propre résidence, traqué par les taliban à la recherche des officiers de l’armée régulière.
Cette période de stress intense a duré plus de 3 mois. Son épouse, ainsi que ses 5 enfants (alors âgés de 6 à 13 ans, dont 3 filles et 2 garçons), y étaient également cachés. Aucune solution viable et sécurisée ne s’est présentée dans cette période, malgré la prise en compte de sa situation par les autorités françaises (tant par le ministère des Armées – notamment la cellule de gestion des PCRL rattachée au Commissariat des armées – que celui des affaires étrangères) et par les ambassades de Kaboul et d’Islamabad.
Fin novembre, afin de protéger sa famille, lui étant le point focal des recherches, il a pris la lourde décision de partir seul. L’opportunité d’un vol vers le Qatar s’est présentée, et il a pu embarquer le 2 décembre vers Doha. Au bout d’une semaine de quarantaine, un autre vol l’a conduit vers Paris le 9 décembre.
Pris en charge par la France, il vit aujourd’hui à Roissy dans un hôtel, pour lequel il n’a pas à engager de frais. Il subvient pour l’instant à ses menues dépenses avec le peu d’argent qu’il a emporté avec lui en ayant laissé la plus grande partie à sa famille afin qu’elle survive dans des conditions acceptables, notamment pendant la dure période hivernale afghane.
Si d’aventures, la cagnotte venait à dépasser les montants des passeports, le reliquat lui sera versé pour lui faciliter l’installation de sa famille.

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